Archives pour la catégorie Maternité

Intimement touchée

On dit que si notre action peut aider ne serait-ce qu’une personne, alors elle en vaut la peine. Mais serait-ce égoïste de vous dire que la première à qui ça aide de vous partager mes pensées, c’est sans doute moi.

Les filles, je vous ai entendu quand vous m’avez dit que ça vous fait du bien de me lire. Alors avançons ensemble, dans la joie et la tristesse. D’ailleurs, n’hésitez pas à me raconter vos histoires, si bien sûr vous souhaitez les partager et peut-être vous aider à votre tour.

Le temps du constat

Pour aujourd’hui, je vais vous parler de mon ressenti actuel sur ma vie de maman. Plus particulièrement de ma relation avec mon fils. À l’instant où j’écris ces quelques mots il dort dans mes bras. Je pourrais le porter ainsi jusqu’à pas d’heure s’il en ressent le besoin. Moi je le ressens.

Voilà déjà 18 mois que notre aventure a commencé. 9 mois passé dans le stress et la peur de le perdre. 9 mois pendant lesquels je me demandais quelle genre de mère j’allais devenir. Mais je réalise que ces choses là ne se prévoient pas. Elles s’apprennent avec le temps. On s’adapte, à lui, à nos propres capacités, à nos proches. Autrement dit dit, c’est tout notre environnement qui le détermine.

Pendant 7 mois c’était mon pied sa poussette. Quasiment du lever au coucher c’était nous deux. Bien sûr il y a son père, notre famille, mais je vous parle là de notre relation mère-fils. En allaitement exclusif depuis sa naissance, je me sentais utile, presque indispensable à son bien être, à sa survie. Mais c’est avoir tord et se donner du pouvoir que de penser qu’une personne, même notre propre sang puisse dépendre de nous à 100%.

Une déchirure nécessaire

Cela fait déjà deux mois que mon petit soldat a commencé à découcher. Il a la chance d’avoir ses grands parents à proximité, alors il en profite, eux aussi. C’est tellement beau et touchant de constater l’amour qu’ils lui portent. Cet attachement à ce petit être qu’ils ont tant rêvé avoir dans leurs bras. L’aventure était longue et difficile mais seul le résultat compte n’est-ce pas?

Je disais, deux mois qu’il fait des allers-retours. Deux mois qu’il a donc commencé à prendre du lait infantile. Nous avions introduit sa diversification alimentaire depuis ses quatre mois. Ce n’était donc pas compliqué pour lui de ne pas avoir pour seule nourriture la délicieuse tétée de sa petite maman. En effet, ce n’était pas difficile pour lui. Non. Mais ça l’était beaucoup pour moi. J’avais beau lui tirer son lait, ce n’était plus la même chose. J’ai eu l’impression que notre complicité était mise à mal. Vous pensez peut-être que j’exagère mais non. Ceci dit, quand il me voit il sursaute, me sourit, se dirige vers moi, alors ça me rassure.

Oui, ça me rassurait jusqu’à ce que je réalise brusquement que ça y est. L’inévitable est déjà arrivé. Plus de lait, il n’en ressent plus le besoin. Bon il faut dire qu’il mange de bons petits plats (pas si bons pour nous les grands). Mais plus sérieusement, j’ai l’impression que le cordon a été coupé une deuxième fois et ça m’a profondément touché. Mon bébé est sevré.

J’avais arrêté de travailler car mes horaires ne correspondaient pas vraiment à ma nouvelle vie de jeune maman. Parce qu’il était indispensable pour moi d’être présente pour mon fils. Parce que je ne voulais pas non plus perturber le bon fonctionnement de mon lieu de travail, preuve en est d’ailleurs que personne n’est indispensable. Mais maintenant qu’il n’a plus besoin de moi H24, du moins pas autant qu’à ses premiers mois, c’est moi qui suis perturbée.

Une grosse remise en question

J’ai l’impression que ma vie a perdu son sens, je me cherche. Ce temps que je n’avais pas avant, je ne sais pas quoi en faire maintenant. J’ai tellement de projets pourtant, mais par où commencer? J’ai besoin d’occuper mon esprit, mais par dessus tout me sentir utile. Travailler pour travailler n’est pas ma meilleure option je le sais. Alors il va falloir se bouger rapidement si je veux éviter la dépression. Mais ne suis-je pas déjà plongée dedans ? Ne suis-je pas dans le déni ? Vous l’aurez constaté, ça fait beaucoup d’interrogations. Sans doute la peur d’échouer, de ne pas faire ce qu’il faut.

Et vous les filles ? Comment avez-vous vécu votre séparation avec votre bébé ? Que ce soit pour retourner au boulot ou pour d’autres raisons. Arrivez-vous encore à ressentir cette émotion de votre première rencontre ? Comment gérez-vous ce rôle de maman? Je dis les filles en réalisant qu’on ne parle pas assez des supers papas.

Parfois je le regarde avec une pointe de nostalgie. Il a grandi si vite mon petit soldat. 9 mois, le temps qui a été le nôtre. Et maintenant 9 mois que c’est nous 2, non pas contre le reste du monde, mais avec lui. On dit qu’aimer c’est savoir laisser partir, moi je dis que t’aimer c’est laisser chacun t’aimer à sa manière, te porter, partager avec toi ces moments qui seront tes (beaux) souvenirs de demain.

Je remercie Dieu de nous permettre de te voir grandir en famille, mon fils, ma chair. Ta seule présence doit suffire à me motiver pour t’offrir le meilleur. Je t’ai voulu et tu ne m’a rien demandé. Alors j’espère ne pas te décevoir et plus fortement, que tu m’aimeras autant que je t’aime. Mon champion, futur grand frère…

Amicalement,

NasYou.

Nos premiers pas, nos premiers mois.

Sans une longue introduction je suis prise d’une envie de m’exprimer, d’écrire ce que je ressens à cet instant. Et c’est en m’adressant à mon petit garçon que je regarde dormir que je le fais.

Je t’écris ceci comme pour me rappeler de ce temps. Pour le jour où j’aurais oublié les détails de nos débuts. Tu dors pendant que je rédige ceci. Une larme coule sans que je n’en connaisse la raison. Mais je sais qu’elle doit être belle car je n’ai mal nul part.

Mon bébé, mon petit soldat. Le temps est passé si vite tu sais. Je me revois encore sur ce lit de la maternité. 24h pendant lesquelles je n’ai fait que m’inquiéter. Mon col s’ouvrait à peine, plus le temps passait et plus j’avais mal. Alors j’ai fini par craqué je te l’avoue. Au bout de 8h de douleur, j’ai fini par la prendre, la fameuse péridurale. Je rêvais pourtant d’un accouchement naturel… Mais non, je n’ai pas échoué car tu es là. Grâce à Dieu nous en sommes sortis indemnes.

Oh non je n’ai pas oublié. Quelques cicatrices te caractérisent c’est vrai. Oui, car après plus de 30h pendant lesquelles tu as hésité à sortir, tu as enfin décidé de venir à moi, à nous. Mais tu as pris un tél élan qui t’a fait perdre beaucoup d’énergie à la ligne d’arrivée. Alors la belle équipe qui m’entourait a su réagir au bon moment. Quelques cuillères (qu’on appelle forceps dans le langage des grands) t’ont cueilli. Ainsi tu as quitté ton habitat pour rejoindre ce monde. Ce monde qui j’espère te conviendra, et te laissera de beaux souvenirs de ta vie ici bas.

Mais pourquoi ai-je une autre larme qui s’invite ? Oh mon fils. Il est peut-être trop tôt pour le dire mais tu grandis si vite. Je passe toutes mes journées avec toi depuis ce lundi là. J’ai pourtant l’impression d’avoir manqué une étape. Je ne dors pas quand tu dors comme je devrais le faire. Est-ce la peur qu’il t’arrive quelque chose qui m’effraie? J’imagine que les jeunes mamans passent par cette appréhension à un moment donné. Mais il faut bien que je me repose pour ensuite bien profiter de nos moments à deux.

Voilà que maintenant tu veux déjà t’asseoir, te tenir ton biberon. Voilà déjà que tu veux parler à tél point que ta voix j’en ai fait une sonnerie. Peut-être dans ton langage me dis tu des choses mignonnes. Même si j’ai parfois l’impression que tu me cries dessus aussi. Cela dit ton beau sourire m’apaise. Oui, tu souris très souvent, parfois même dans ton sommeil. J’aimerais tellement voir ce que tu vois, avoir ton innocence…

Enfin voilà… Dans peu de temps je dois reprendre mon activité professionnelle. Je me demande encore ce que je vais faire, comment je vais vivre notre séparation. M’occuper de toi est mon plus beau travail sache-le. Me pardonneras-tu pour mes absences ? Je l’espère car c’est maintenant pour toi que je donnerai tout de moi.

Tu dors encore, et je suis toujours là. Remplie d’inquiétudes, à me demander ce qui sera bon pour toi. La peur de t’abandonner, de rater des moments privilégiés. J’espère malgré tout être une mère à la hauteur. À la hauteur de mon désir de t’avoir, à la hauteur de tes attentes (sans exagérations n’est-ce pas). Allez, je vais essayer de fermer l’oeil car dans peu de temps tu vas réclamer ton tété puis rester éveillé jusqu’à pas d’heure. Je vais te supplier de te rendormir et tu me riras au nez. Eh bien je n’avais qu’à dormir quand tu dormais…

Vous est-il déjà arrivé de remettre toute votre vie en question à l’arrivée de votre enfant ? Au sens que vous voulez lui donner…etc.

Amicalement.

NasYou.

Maternité: Enfin maman!

… Il a tenu bon et il est là !

Certains l’avaient peut-être deviné et je l’ai déjà montré, mais que ça fait du bien de pouvoir enfin le dire. Je suis maman ! Ces 9 mois sont passés tellement vite. Comment les résumer en quelques lignes? Pour ceux qui nous rejoignent, n’hésitez pas à parcourir l’onglet « Maternité » pour comprendre cet enthousiasme.

L’annonce de ma grossesse

Comme je vous le disais, le résultat de la prise de sang s’est avéré positif. Et c’était la première fois qu’il l’était autant. Mon mari était donc à la maison mais je n’ai rien laissé paraître. Il allait retourner au travail et je ne voulais pas qu’il se pose mile questions. J’aurais aimé faire comme dans les films ou comme sur Instagram avec une annonce de rêve… Mais non, le rêve c’était déjà ça pour moi, savoir que nous allions peut-être enfin devenir parents.

Pour lui annoncer la bonne nouvelle, j’ai tout simplement glissé le test de grossesse sous son oreiller. Espérant que dans la nuit il le retrouve par hasard. J’ai attendu des heures pour qu’il me fasse un signe mais rien. Ô que c’était frustrant. Je vous l’avoue, j’ai perdu patience et je l’ai guidé. Quand il l’a vu, il a à peine réagit. C’était la peur sans doute. Son premier réflexe était de me dire que nous devions confirmer ça avec une prise de sang. Sans tarder je lui montre les résultats. Un sourire commence à se dessiner, puis s’en est suivi un gros câlin rempli d’espoir, une unième fois.

Une échographie très précoce

Première échographie à 5SA

Le lendemain, j’avertis aussitôt l’hôpital dans lequel je suis suivie pour expliquer la situation. On m’invite à m’y rendre pour une échographie précoce afin de déterminer s’il s’agissait bien d’une grossesse évolutive ou potentiellement d’une GEU. Et vous savez quoi? Pour la première fois tout allait bien. Je l’ai entendu dire que la grossesse était bien localisée et semblait être évolutive. Deux semaines plus tard, un autre rendez-vous l’a confirmé. L’aventure commençait enfin pour nous. J’avais tellement envie de partager ça avec vous, avec tous ceux et celles qui attendent aussi ce moment… Mais il fallait patienter et m’éviter tout stresse. Il fallait juste la vivre et profiter de chaque étape.

Mon premier signe de grossesse

Bien que j’avais réalisé ce qui se passait en moi, je ne me sentais pas enceinte. J’avais toujours cette peur de me réveiller avec des douleurs et finir aux urgences. J’avais hâte que le temps passe pour voir pousser mon ventre. Hâte de réaliser mon échographie du premier trimestre, qu’on me rassure. Jusque-là je n’avais rien dit à personne. J’allais au travail comme si de rien était mais avec beaucoup de prudence tout de même.

Un matin alors que j’étais seule, mon premier vomissement s’est manifesté. Vous me prendrez pour une folle si je vous décrivais à quelle point j’étais heureuse. Je me rappelle même avoir envoyé un message à mon mari pour ça. Je n’étais jamais arrivée à ce stade précédemment alors oui j’étais peut-être trop enthousiaste. Ce sont sans doute des choses anodines pour certains mais qui ont beaucoup d’importance pour d’autres. Les jours suivants ça s’est amplifié, à tél point que ca devenait plus compliqué de le cacher à ma famille.

Une grossesse bien menée

Malgré mes antécédent et le fait est que mon travail me faisait énormément bouger, j’ai plutôt mené une grossesse sans complications particulières. J’ai beaucoup vomi (désolée pour les détails) et perdu du poids. Ça a d’ailleurs continué jusqu’au jour de l’accouchement. Côté envies de grossesse, je n’en ai pas eu. Je sais juste que je ne supportais ni le curry ni le lait. N’hésitez pas pour celles qui l’ont vécu à nous dire quelles ont été les vôtres.

J’ai dû arrêter de travailler à 6 mois et demi de grossesse. Je ne pensais pas tenir aussi longtemps à vrai dire. En effet, la fatigue me gagnait de plus en plus et je ne voulais prendre aucun risque. D’un côté j’avais du mal à lâcher prise mais de l’autre je ne voulais pas devenir un handicap pour notre équipe. J’ai par la suite pris ce qu’on appelle un « congé pathologique » pour me reposer. Je fais une petite parenthèse pour remercier ma RH et mes collègues de travail qui ont toujours été bienveillants. Mais également les parents (clients) qui me donnaient des petits conseils à chaque fois. Il y a des parties de cette aventure qui méritent un article entier alors je vais m’arrêter là pour ne pas vous épuiser.

Je partage mon histoire pour vous dire de toujours vous battre pour ce que vous souhaitez, de garder espoir et de prier pour que votre démarche aboutisse. Parfois il suffit d’un essai pour y arriver, d’autres fois des années. Il m’a fallu 4 ans mais certains doivent patienter beaucoup plus et j’en suis consciente. Ce n’est pas tant le temps qui m’a fait mal, mais les épreuves (fausses couches et GEU), les allers et retours à l’hôpital, les examens à répétition, gérer les déceptions…

À l’instant où je termine cet article, ma main gauche caresse sa petite tête entre 2 phrases. Je crois que je n’arrive pas encore à décrire ce que je ressens tellement parfois j’ai du mal à réaliser qu’il est bien de moi. Qu’il est celui que j’attendais depuis si longtemps et qui j’espère, a ouvert la voie à ses futurs frères et sœurs. À chaque fois que je le regarde, je revis mon accouchement, j’entends ce « plouf » de sa sortie de mon ventre. Quel aventure !

Un grand merci si vous êtes arrivés à cette phrase. Maintenant que je vous l’ai enfin annoncé, je peux partager un peu le quotidien de ma vie de maman avec vous ici, et/ou sur les réseaux sociaux. Enfin, si je trouve le temps de le faire, car oui c’est une autre histoire.

Amicalement,

Nasyou!

Maternité : Mon bébé miracle?

Chers lecteurs,

C’est avec beaucoup de plaisir et d’émotions que je vous retrouve. J’aurais aimé vous partager chaque étape de cette aventure mais il fallait que je la vive, que je vois où elle me mène. Je ne voulais pas aller trop vite, vous connaissez les déceptions que j’ai pu avoir. Peut-être avez-vous vécu les mêmes. Autrement je ne le vous souhaite pas.

Vous l’avez peut-être compris, nous allons encore parler de maternité. C’est le sujet que j’explore le plus car c’est mon combat depuis des années. Sur mon dernier article « Futurs parents, un noble combat » je vous racontais l’échec de ma 3ème grossesse. Celle qui s’est arrêtée sans qu’on ne comprenne la raison. Comment se relever après tout ça ? Il faut avoir la force de vouloir continuer d’essayer n’est-ce pas !

Je me suis de nouveau dit, « ce sera pour la prochaine fois« . C’était sans savoir ce qui allait m’arriver. Pour faire court, alors que j’attendais tranquillement le retour de mes rrrr, tout en essayant de m’en remettre psychologiquement, l’impensable est arrivé: test positif. Avec mes malheureuses expériences, j’ai compris qu’il ne fallait pas perdre de temps au moindre doute. Alors je me suis encore retrouvée dans ce laboratoire et j’ai encore attendu des heures à stresser pour avoir les résultats. Et quels résultats !

Rebelote!

Je n’ai même pas eu le temps d’avoir le retour des couches que je découvre que je suis de nouveau enceinte. Encore ? Comment on accueille une telle nouvelle ? Aucune émotion. Ni de la part de Monsieur, ni de la mienne. Le taux bêta HCG était cependant correct. Il était hors de question d’annoncer à qui ce soit cette nouvelle. Mais pour combien de temps allions-nous garder ça secret ?

Une semaine plus tard, rebelote. Douleurs insupportables dans la matinée. Tellement insupportables qu’on a dû appeler le SAMU m’embarquer. Une fois arrivée aux urgences, on m’apprend que je suis entrain de le perdre. J’étais effondrée, et j’avais tellement mal en même temps. Pour la 4ème fois. Était-ce la grossesse de trop? Pour moi oui. Après 3 jours d’hospitalisation, c’est parti tout seul. Pas de traitement, tout naturellement. C’était de nouveau une GEU. Pour moi il était clair que je ne voulais plus revivre ça. Ni le faire revivre à mon époux. C’est bien trop douloureux. Il fallait prendre le temps de trouver la cause de ces échecs. Le temps de nous reconstruire, de retrouver une vie de couple. Parce que ce combat peut malheureusement être cause de rupture. Non pas par manque d’amour, mais parce que c’est pesant, d’un côté comme de l’autre.

On m’a alors proposé de faire une cœlioscopie pour explorer mes trompes. Car une des causes pouvait être qu’elles n’étaient pas assez perméables. J’avais peur, n’ayant jamais subi d’opérations avant. Mais je devais savoir, alors il fallait être courageuse, aller jusqu’au bout de la démarche. Deux mois plus tard c’était chose faite. Plus de peur que de mal. J’ai juste le souvenir du moment où j’ai ouvert mes yeux en salle de réveil. De retour dans ma chambre, j’ai surtout retenu cette ceci : « il n’y avait rien de grave. Juste quelques adhérences. Vous devriez tomber enceinte naturellement dans les mois à venir. Et puis, si ça n’arrive pas, on peut toujours y arriver autrement« . Elle était tellement rassurante cette dame et je l’en remercie. Maintenant il fallait s’en remettre de nouveau. Rien de bien méchant. Quelques incisions qui ont cicatrisé assez rapidement. Ces quelques cicatrices qui me rappelleront toujours à quel point je l’ai voulu. Parce qu’il arriva, enfin, je l’espère.

Et après?

Suite à cet épisode difficile j’essayais de ne plus trop y penser. Mais ce n’est pas si évident que ça, vous le savez. On voit des signes partout. Il suffit de passer devant le rayon pharmacie au supermarché pour être tentée d’acheter de nouveau ce test. Mais il fallait lâcher prise. Les filles il faut lâcher prise à un moment donné. Ne pas stopper le combat, non. Juste se reposer, penser à autre chose, profiter de la vie de famille, du temps…

Me sentant de nouveau prête, j’ai fait une série de prises de sang et de tests pour entamer un parcours PMA. Il s’est avéré qu’il me manquait une dose de vaccin contre la rubéole. Mais pour la réaliser, il faut absolument s’assurer de ne pas être enceinte. Par précaution je décide d’attendre car ma période d’ovulation venait de passer. 15 jours plus tard mes rrrr n’arrivent pas. Pas de panique, peut-être est-ce le vaccin contre la COVID-19 qui provoque ce retard. Mais encore 3 jours après, toujours rien. Alors il fallait me rassurer. Je ne m’attendais à rien pour ne pas être déçue. Toute tremblante, je rentre avec deux tests de grossesse à la maison. Mon mari n’était pas là. Je me suis dit au pire je le jette avant qu’il n’arrive si c’est négatif. Mais au bout de quelques secondes à peine, la fameuse 2ème barre est apparue. J’ai crié tellement fort de l’intérieur. J’ai pleuré, puis j’ai remis le test dans la boîte. Juste après, je suis encore retournée dans ce laboratoire pour me rassurer. Mais il fallait attendre quelques heures. Quelques heures pendant lesquelles je ne dirai rien à personne. Puis dans l’après-midi le verdict tombe…

Un nouvelle lueur d’espoir ?

Résultat du test: Grossesse intra-utérine évolutive avec un taux bêta HCG de plus de 7000 mUL/mL… J’ai tellement pleuré de joie, vous ne savez pas à quelle point. C’était la première fois que l’émotion était aussi forte. J’étais déjà un peu absente des réseaux sociaux, mais depuis cet instant j’ai presque déserté. Je voulais vivre cela sans pression, voir où ça allait nous mener. Voilà pourquoi je n’écrivais plus et pourtant l’envie n’a jamais manqué.

Cet article est bien trop long vous ne trouvez pas? Alors je vous promets de vous écrire une suite très rapidement. A-t-il ténu ? Que s’est-il passé après ? … Je voudrais juste vous dire de ne jamais abandonner, de toujours y croire et d’espérer. Prier Dieu pour qu’il nous aide dans notre quête. Ce n’est pas facile, je le sais bien …

En fait non, je ne peux plus attendre chers lecteurs. Les détails arriveront prochainement mais voilà. Il a tenu bon. Il est …

N’abandonnez jamais !

Amicalement,

NasYou

Futurs parents… un noble combat

[Depuis le mois de mars cet article attendait dans mes brouillons. Peut-être le temps de me reconstruire, de m’apaiser. J’apprécie beaucoup que les autres partagent leurs expériences pour nous aider et le fait de garder les miennes pour moi me frustre. Alors voilà, je le rends public, sans aucune modification. Bien sûr il s’en est passé des choses entre temps, mais ne vous inquiétez pas, on y reviendra plus tard ! Bonne lecture …]

Je ne pensais pas vous le raconter une troisième fois. Mais comme on dit, jamais deux sans trois. Je l’écris car c’est un peu ma thérapie. Extérioriser les choses pour mieux les accepter. Peut-être mes récits aident-ils d’autres femmes en quête de maternité. Ça les soulage peut-être de savoir qu’elles ne sont pas seules. Je peux vous le confirmer Mesdames, nous ne sommes pas seules.

Il a fallu me remettre de mes deux derniers échecs de grossesse. Ce n’était pas toujours facile, mais avec le temps on accepte, puis on espère de nouveau. On y croit jusqu’au jour où l’on aperçoit encore une fois le bout du tunnel. Que ce soit clair, je ne suis pas là pour me plaindre chers lecteurs, sinon plutôt vous faire garder espoir. Je vous raconte juste le récit de mon combat, de même que je lis souvent ceux des autres, les vôtres peut-être.

Ça faisait exactement 6 mois depuis ma dernière grossesse. Entre temps je cherchais à mettre toutes les chances de mon côté pour concevoir. D’une part m’assurer en poursuivant les examens, que tout allait bien et d’autre part continuer de prier le Bon Dieu pour qu’il nous accorde un enfant pieux, en bonne santé. Je suis très bien réglée, alors croyez-moi que le 1er jour de retard je ne l’ai pas loupé. Mais je suis étonnamment restée patiente, jusqu’à J+4 avant de le faire. Vous le connaissez, ce petit moment de stress pendant lequel une deuxième barrière ou un + définit la suite de votre vie. Nous y étions. Au bout de 10 secondes à peine elle est apparue. Nous étions surpris, surexcités mais tout de suite très inquiets. La peur de revivre encore une fois cette déception que tout couple dans notre situation redoute tant. Je vous souhaite de ne jamais la connaître.

Aussitôt, je suis partie faire une prise de sang qui s’est avérée rassurante : taux correspondant à une grossesse évolutive. Waouh. Pouvions nous espérer mieux ? Puis tout s’est enchaîné. Une première écho précoce pour potentiellement détecter une Geu. Ça n’en était pas une. Puis deux semaines plus tard, une autre moins rassurante. À 7Sa + 3 (soit plus de 5 semaines de grossesse), l’embryon n’était pas visible, mais pire encore, absence totale d’un battement de coeur. Je ne vous cache pas mon désarroi. Au fond de moi je savais que c’était fini. J’ai malgré tout apprécié la franchise de mon gynécologue. À quoi bon mentir? Je revois encore le visage de mon époux, décomposé et attristé. Oui mesdames, parfois nous avons tendance à penser que nous sommes les seules à souffrir et pourtant. Quand ils sont autant engagés que nous dans ce combat, ils souffrent en silence pendant qu’ils nous rassurent, essuient nos larmes.

Dès mon retour de l’hôpital je me suis faite à l’idée. Non, je n’ai pas abandonné sans raison. Depuis quelques temps je ne ressentais plus la fatigue du début, je n’avais pour être plus claire, (plus) aucun symptôme de grossesse. Alors oui, bien sûr j’ai passé en revue tous les forums possibles concernant ce sujet pour confirmer mes craintes. Et malgré l’optimisme de certains témoignages je n’étais pas pour autant rassurée. Une semaine plus tard, le verdict est tombé. Je n’étais pas surprise. La grossesse avait cessé d’évoluer. Peut-être depuis au moins 3 semaines. Oui c’est triste, mais ainsi va la vie.

Trois début de grossesse en un an, c’est le signe qu’il faut garder une lueur d’espoir. Il a donc fallu la faire évacuer. Il n’existe pas de solution moins violente pour se séparer d’un enfant, du moins de ce qu’il aurait pu devenir. Il m’a suffit d’un comprimé pour m’en défaire et il me faudra sûrement des mois pour revoir de nouveau cette 2ème barre. Aujourd’hui je vais bien, physiquement mais surtout psychologiquement. Si je prends la vie du bon côté, je respire. Ce qui est déjà très précieux de nos jours.

Je sais que ce n’est pas facile de relativiser les choses, de les prendre avec légèreté. Mais le temps qu’on passe à se morfondre on se fait du mal, je l’ai vécu. Notre entourage en pâtit et une sorte de barrière s’installe. On devient aigrie, jalouse des plus chanceuses, bref rien de positif. N’hésitez pas pour autant à vous lâcher un moment pour extérioriser tout ça, à vous confier, à le raconter. Surtout n’ayez nullement honte de vous, c’est la nature. Ce serait presque prétentieux de penser que tout est de votre faute.

Je vous souhaite bien du courage, mesdames, messieurs. L’avenir est imprévisible, alors ne cessez pas d’y croire. Bb1, bb2 ou bb5, il viendra en temps voulu. Pour ma part j’ai honoré malgré moi l’expression jamais 2 sans 3, j’espère que la 4ème ce sera pour vous annoncer qu’il ou elle est dans mes bras.

Affectueusement,

NasYou.

Avoir ses règles en étant enceinte : possible ?

Chers lecteurs, bonjour/bonsoir

Celà fait bien longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles, j’espère que vous allez bien depuis. Moi ? Plutôt pas mal. Je m’apprête à changer d’environnement, j’ai besoin d’un peu de fraîcheur. Mais bon, il n’est pas question de celà aujourd’hui, je vous le dirai au moment venu.

Vous l’avez compris, nous allons encore parler de grossesse. Pour ceux et celles qui avaient un peu suivi mon histoire, c’est la suite. Pour les autres, bienvenue sur mon blog et spécialement sur l’onglet maternité que je vous invite à découvrir. Nous allons donc parler bébés. Oui, ces petits bouts que nous désirons tant, du moins pour ma part. Vous aussi êtes en quête de maternité/paternité? Courage, vous n’êtes pas seuls.

Alors non, je ne vais pas faire de suspense, vous avez sûrement parcouru beaucoup d’autres blogs et avez peut-être trouvé la réponse à cette question. Mais je vais vous raconter mon expérience, un écho à la vôtre peut-être. Donc pour revenir brièvement sur l’histoire, j’ai eu une grossesse extra-utérine (GEU) en janvier 2020. N’hésitez pas à cliquer sur ceci pour en savoir plus. Donc suite à celà il fallait attendre au moins 3 mois pour reprendre les essais. Pendant ce temps, je devais prendre plaisir à me rendre régulièrement à l’hôpital pour vérifier que mon taux de Béta HCG chutait. Il doit être inférieur à 5 pour que ce soit considéré comme négatif.

LA REPRISE

Voilà, j’étais de nouveau prête, physiquement mais surtout mentalement. La réponse à la question « es-tu tombée enceinte par la suite » est bien « OUI« . Mais laissez-moi vous raconter. Au mois de juin je décide de reprendre les tests d’ovulation, c’est quand-même plus précis même si ça nous rend toujours aussi paranoïaques. Le 1er jour (DR+8) le test est positif (très positif même), youpi! Le 2ème jour pareil, re-youpi! Puis arrive le 3ème jour et là (pause), une petite voix me dit: « ehh, mais tu as aussi des tests de grossesse hein, ça te dis pas d’en faire un juste pour voir ? » Je ne me suis pas faite prier pour être honnête, alors j’ai cédé. Même pas 1 minutes après j’ai cru halluciner, il y avait bien une 2ème barre, oui la même qui symbolise le fameux +. Pour moi c’était improbable, j’avais mes menstrues quelques jours plutôt. Je décide de ne rien dire à mon mari. Lui aussi me penserait folle. Je passe néanmoins le reste de ma journée à cogiter.

Puis le lendemain alors que je m’apprêtais à sortir, surprise: Saignements. Quoi? Mais pourquoi je saigne? Je réalisais ce qui m’arrivait. Eh s’il y avait un lien avec le test positif de la veille? J’étais persuadée que je faisais une fausse couche. Encore? J’ai repensé à ma GEU, me voyant revivre le même cauchemar. J’ai gardé mon calme, (euh) ça n’aura pas duré. Le surlendemain toujours pareil, je saigne de plus en plus. On décide alors de se rendre aux Urgences. Youpi, je venais à peine de cesser de m’y rendre que j’y retournais déjà. Mais là, le gynéco ne voit rien. Normal, je me disais. Moi-même je me prenais pour une tarée, et pourtant. Plutôt avant d’y aller, j’avais fait un test, toujours positif mais la barre était plus pâle. L’évidence était là, FAUSSE COUCHE.

MAIS QUE S’EST-IL PASSÉ ?

Pour reprendre la chronologie, 6 jours avant mes menstrues j’avais fait un test urinaire qui s’est avéré négatif. Puis mon cycle a commencé normalement. Une semaine plus tard je réalise une hystérosalpingographie pour vérifier que ma trompe n’a pas subi de dommages apres ma GEU quelques mois plutôt. Résultat, négatif. Ouf, je vais bien. Bb1 se fait juste désirer.

Mais alors, comment expliquer cette fausse couche? Pour information, du moins pour ceux qui ne le savent pas, avant de faire une hystéro (pour faire court) il faut s’assurer de ne pas être enceinte. Ce qui selon moi était bien mon cas puisque le test urinaire s’est avéré négatif et que mon cycle s’est déroulé comme d’habitude. C’est du moins ce que je pensais. Et puis le centre d’imagerie ne m’a pas prescrite une prise de sang en amont (comme j’avais mes ragnagna) alors je ne l’ai pas fait.

Je vous prie de m’excuser pour les détails (qui peuvent être gênants) mais c’est pour mieux comprendre le contexte. Ça peut arriver à n’importe quelle femme alors si ça peut aider, je préfère être précise. Le fait est que juste avant le début de mon cycle (du mois de juin) il y a bien eu ce que vous imaginez. Ah bah voilà tout s’explique. Vous avez compris n’est-ce pas? J’ai donc dû avoir une ovulation tardive. Ce qui explique logiquement cette grossesse surprise partie aussitôt qu’elle est arrivée. Et auriez-vous une idée de la cause de cette fausse couche? Oui? Non?

Moi j’en ai une. L’hystéro. C’est un examen qu’il ne faut pas faire en étant enceinte car les rayons X peuvent avoir des conséquences néfastes sur la grossesse. Voilà, pourquoi bb1 (ou plutôt 2) n’a pas survécu lui aussi, c’est ma théorie. Le plus drôle (pas tellement en réalité) dans tout ça, c’est que je suis tombée enceinte pour la première fois après cet examen (grâce à ça même si ça s’est soldé par une GEU) et que j’ai perdu une grossesse à cause de ça également. Mais vous savez quoi? Je n’ai pas eu autant mal que la première fois. Je réalisais que j’étais enceinte pendant que je la perdais. Elle n’aura tenu que quelques jours, seulement. Je l’imagine bien faire son compte rendu à ses futurs frères et soeurs:  » les gars, je n’étais pas prêt, bonne chance à vous. »

POUR RÉPONDRE À LA QUESTION (du titre) …

Donc « Oui » les filles et les garçons, on peut bien être enceinte en ayant ses règles. Ça arrive d’ailleurs souvent dans le cadre d’un déni de grossesse. Mais voilà, il suffit aussi d’une ovulation tardive pour que le petit zozo trouve son chemin et s’installe. Ce qui n’est pas déplaisant pour ma part car une très bonne surprise (quand la fin est bonne). Si je devais donc vous donner un conseil chères lectrices (en particulier) ce serait de toujours faire une prise de sang pour vous assurer de l’absence d’une grossesse avant de faire des examens non compatibles. Peut-être que je vous aurais raconté l’évolution de ce petit bout et non sa perte.

Je vous souhaite bien du courage les filles, dans votre quête de maternité. Ce sera dure parfois, voire souvent. Mais une fois qu’il/elle sera là, vous serez la plus heureuse. Et vous les futurs papas, soutenez vos compagnes, vivez cette aventure à deux. J’ai hâte de vous raconter ce chapitre, celui où on suit l’évolution step by step. Bientôt je l’espère car non, je ne n’abandonne pas et vous ne devez pas abandonner non plus.

À très vite.

NasYou!

Ma Grossesse Extra-utérine

Bonjour mesdames. J’espère que vous allez bien et que vous tenez bon dans cette belle démarche que vous entreprenez et qui s’avère néanmoins, parfois difficile. Nous avons déjà évoqué le désir de maternité sur les articles précédents que je vous invite à lire également: Désir de maternité et le poids de l’échec.

Dans mon propre parcours j’ai pu me rendre compte à quel point beaucoup de femmes souffrent lors de cette quête de maternité. Beaucoup aimeraient avoir des enfants qui ne viennent jamais et d’autres qui ne les désirent pas dans l’immédiat les ont. Il n’y a pas à ce demander pourquoi elle et pas moi? Chaque femme est différente et chacune son destin. J’ai donc décidé de vous partager mon expérience qui ressemble peut-être à la vôtre. Peut-être que des personnes qui me connaissent ou de ma communauté jugeront celà impudique, mais c’est bien parce que d’autres femmes ont parlé que j’ai su à quoi m’attendre et comment l’appréhender. Alors si je peux à mon tour en faire de même à travers ce partage, ce sera déjà une victoire.

Mon désir de grossesse

L’aventure a commencé il y a plus d’an et demi. On espérait que cela vienne rapidement et sans encombres comme beaucoup de couples, mais chaque mois s’accompagnait d’une nouvelle déception. On dit qu’il faut commencer à s’inquiéter après un an d’essai mais ça c’est pour les plus patientes j’imagine. Mon conseil les futures mamans, c’est de consulter bien avant pour vous assurer que tout va bien et anticiper les éventuels traitements si problème il y a. Il existe beaucoup de sites spécialisés qui traitent de ce sujet et vous aident à y voir plus claire. Cliquez ici pour en savoir plus sur l’examen de préconception.

Je n’ai jamais autant été à l’hôpital que pendant cette période. C’est tellement fatiguant, épuisant moralement et physiquement. Mais c’est pour la bonne cause il faut tenir le coup. Je souligne aussi le fait est que parfois il y a des diagnostics et des résultats qui peuvent s’avérer faux, il ne faut pas hésiter à demander un second avis pour s’en assurer. Je sais que c’est frustrant d’apprendre des mauvaises nouvelles pendant cette quête, mais encore une fois, si vous êtes déterminée à aller au bout de votre démarche vous tiendrez le coup. Cependant, il faut extrêmement faire attention à ce que ce désir ne vienne pas briser votre couple. C’est très important de vivre cette aventure à deux. Messieurs si vous passez par là retenez bien ça s’il vous plaît. Aidez vos femmes, conseillez-les et rassurez-les. Nous savons qu’il y a des pays où avoir du mal à enfanter est source de séparation et de divorce. C’est une pression supplémentaire que de penser que celà puisse nous arriver pour cette raison. Moi j’ai la chance d’avoir un mari qui est à l’écoute et qui m’aide beaucoup psychologiquement (merci à toi si tu me lis).

Pour revenir à mon cas, je ne peux pas compter le nombre d’allers et retours entre la maison/le travail et l’hôpital. Le dernier examen, une hystérosalpingographie, s’est plutôt voulu rassurant. Mon gynécologue m’a laissé partir en me disant que tout allait bien, qu’il ne restait plus qu’à attendre. Oui, quel soulagement. L’espoir qui commençait à s’éteindre s’est ensuite ravivé.

Comment j’ai appris ma grossesse?

Un mois après cet examen je découvrais qu’il était là. C’est anecdotique, mais mon dernier cycle coïncidait avec la création de ce blog, qui devait à la base parler de maternité. Ce jour-là j’ai décidé comme souvent de faire un test de grossesse, mais cette fois sans m’attendre à une bonne nouvelle. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais plutôt sereine. Peut-être parce que j’en avais tellement fait que je m’étais habituée à cette forme de défaite. J’étais au téléphone avec ma mère, quand tout d’un coup j’ai eu comme une absence. Je voyais apparaître cette 2ème ligne très pâle, je n’en croyais pas mes yeux. D’ailleurs petite parenthèse les filles, arrêtez de vous embêter à acheter des tests hyper cher pour rien. En grande surface on y trouve à moins de 2€. Confirmez ensuite avec une prise de sang (PDS). Ici celui que j’ai utilisé par exemple.

Teste positif 15dpo. Crédit NasYou

C’était la première fois, enfin elle était là. Je ne voulais pas me faire de fausse joie, alors je n’ai rien dit à mon mari. Ce n’est que 3 jours plus tard, après avoir fait d’autres tests entre temps et m’être bien assurée que oui, j’étais bien enceinte que j’ai annoncé la nouvelle. On cherchait déjà son prénom, vous imaginez peut-être notre état à cet instant. On avait prévu d’attendre les 3 premiers mois pour faire la surprise à tout le reste de la famille.

Ma grossesse extra…

Quelques jours après cette avoir découvert cette merveilleuse nouvelle, j’ai senti que ça n’allait pas. Vous l’avez compris, la joie fut très courte. Nous avons à peine eu le temps de l’annoncer à nos mamans que les complications ont commencé. Sans trop rentrer dans les détails, je me suis très vite retrouvée aux urgences. Après une semaine de contrôle, le verdict est tombé. Il s’agissait bien d’une grossesse extra-utérine (GEU). Pour celles qui ne savent ce dont il s’agit, c’est lorsque l’ovule fécondée s’implante à l’extérieur de l’utérus, plus généralement dans les trompes de Fallope.

« Une grossesse extra-utérine ne peut être menée à terme normalement et nécessite une intervention d’urgence. La femme doit se faire injecter un médicament ou subir une chirurgie pour retirer l’œuf mal implanté. » Cliquez ici pour plus d’informations sur sa prévention et ses traitements médicaux.

Pour ma part, étant donné qu’on l’a diagnostiqué assez rapidement, c’est la solution de l’injection de Methotrexate qui a été retenue pour arrêter la croissance des cellules embryonnaires et ainsi stopper la grossesse. J’étais à 6SA (semaines aménorrhées), donc 1 mois de grossesse. Il faut savoir qu’il existe plusieurs raisons pouvant mener à une grossesse extra-utérine comme par exemple un tabagisme important, des IVG répétées, une anomalie des trompes… Mais elle peut aussi arriver sans raison particulière, et apparemment je serais plutôt dans ce cas.

Voilà mon expérience les filles. J’aurais bien sûr aimé que ce soit plutôt une grossesse extra-ordinaire, mais il faut dire que ce n’était pas le bon moment pour moi. J’ai eu mal, c’est normal. Ne pas avoir la chance de voir cet être grandir en moi. Mais je l’ai pris comme une épreuve de la vie et je continue d’y croire. Ce sera pour la prochaine fois. Il faut relativiser, la vie continue. J’ai eu le temps de mon arrêt maladie pour le réaliser. Et comme on dit: « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. »

À toutes les futures mamans, continuez le combat. Mais avant tout n’oubliez pas de prendre soin se vous, car plus vous êtes en bonne santé physique et psychologique, plus vous mettez les chances de votre côté.

À toutes celles qui ont peur d’être jugées par la société et les proches, sachez que le plus important, c’est vous. Comme je vous le dis plus haut, allez consulter par précaution et ensuite laissez la nature faire les choses. Si votre mari décide d’aller voir ailleurs parce que vous éprouvez des difficultés, au lieu de vous soutenir, eh bien laissez-le partir et arrêtez de culpabiliser. Ce sera dur pour vous, rien n’est facile, mais vous finirez par trouver celui qui vous comprendra, qui sera patient, et avec lequel vous bercerez votre enfant. Oui, car je l’espère pour vous, il viendra.

Retrouvez l’article en version vidéo sur ma chaîne YouTube Nanas.

N’hésitez pas à partager vos témoignages et expériences.

À très bientôt.

NasYou.

Grossesse issue d’un viol: comment réagir ?

Chaque femme semble avoir une conception différente de la maternité. L’envie d’avoir un enfant ne nous vient pas au même moment, non plus dans le même contexte, ou moins encore pour les mêmes raisons. Oui, mais il est là question de celles qui choisissent d’en avoir ou pas. Nous parlons beaucoup du désir de maternité. Les futurs mamans se lancent dans cette aventure par choix et avec beaucoup de joie. Oui c’est beau, parce qu’elles le veulent. Mais qu’en est-il de celles à qui on l’impose ?

L’acte de violence

Les femmes doivent pouvoir disposer de leur corps, le contrôler, decider qui a le droit ou pas de partager leur intimité. Il devrait en être ainsi. Malheureusement, et on le découvre un peu plus chaque jour grâce à la libération de la parole de ces femmes, grâce à ce mouvement dont vous avez sans doute entendu parler, qu’il y a un nombre incalculable de personnes abusées qui se retrouvent désabusées chaque jour. Ils, ces hommes assoiffés d’un désir inexplicable, détruisent des vies entières pour un plaisir de quelques secondes, et continueront à faire leur vie sans la moindre séquelle. Peut-être même qu’ils s’apprêtront à renouveller l’indigne expérience.

Pendant ce temps, elles y pensent sans cesse. Cette image nauséabonde qui défile dans leurs têtes. Elles pensent à comment ne plus y penser, et se retrouvent à commettre parfois l’irréparable. Mais à quoi bon, il n’y aura pas de coupable, pas de jugement. Les autres souffriront de leur impuissance à les faire condamner, en plus d’avoir peut-être perdu cet être qu’ils aiment tant.

Quelle suite pour elles?

C’est possible qu’avec le temps elles arrivent à se reconstruire. Il le faut, j’imagine ô combien c’est difficile mais il faut se battre et reprendre goût à la vie. Effacer sans oublier, mais avancer sans se figer sur ce passé. Mais comment réagir quand ils laissent une trace visible après cela? Quand elles découvrent qu’elles portent en elles une partie de l’ADN de leurs bourreaux? Quand elles apprennent sans joie qu’elles attendent un enfant issu de cet autre. Le souvenir constant, la douleur grandissante. Réussont-elles à passer outre le contexte? Ce n’est sûrement pas facile de trouver du positif dans cela.

J’imagine que nous pouvons distinguer différentes réactions selon chacune. Pour certaines, c’est catégorique. Il n’y a aucun doute qu’elle ne porteront pas son sang. Qu’il n’est pas question de revivre chaque jour ce moment à travers ses yeux qui seront les siens. Qu’on leur rappelle tous les jours ô combien cela doit être dur de vivre avec. Il y a cette honte qui les devorent, cette culpabilité. Mais NON, elles n’en sont pas coupables. NON Mesdames, vous ne l’avez pas souhaité. Ce n’est pas une simple décision que de faire le choix de s’en séparer, s’en éloigner. C’est un être qui ne verra jamais le jour, mais il faut les comprendre. Il leur faut entamer un processus de reconstruction et pour elles celà commence peut-être ou sûrement par là.

Et les autres? Comment font-elles pour accepter ce fait ? Peut-on réellement imaginer le courage qu’il faut pour surmonter cela? Essayons. Elles se disent peut-être que cet enfant n’a rien demandé et qu’il n’est pas juste de lui ôter la vie. Peut-être qu’elles n’ont pas ce courage d’avorter, non pas par faiblesse, bien au contraire. Il faut une telle force psychologique pour penser à ce petit bout qui grandit en elles plutôt qu’à elles en premier. Pour le voir comme un cadeau du ciel malgré le contexte difficile de sa conception. Comment expliquer à son enfant que son papa est un monstre? Pourquoi il n’est pas là ? Pourquoi il n’y a que maman qui ira le chercher à l’école. J’imagine qu’on les sur-protège par rapport à d’autres. Car oui, ils ont besoin de cette protection.

Le regard des autres

En effet, on le sait malheureusement même avec une épreuve aussi difficile il y a toujours des personnes qui pensent que vous le méritez. Qui vont le répéter à d’autres à chaque fois qu’elles vous verront passer. Qui vont regarder votre bébé de travers malgré son innocence et son insouciance. Elles ne vous verront jamais comme une victime. Tant que celà n’arrive qu’aux autres c’est rassurant pour eux. Oui, quel monde de brutes!

Ma vision, mes conseils

Vos conseils pourront sûrement en aider d’autres alors n’hésitez pas à les partager. Pour ma part je dirais que tout passe par l’éducation. Il faudrait commencer à apprendre à son enfant, lui expliquer ces choses là assez tôt. Tout ne s’apprend pas à l’école. Les parents doivent faire preuve de pédagogie et de tacte mais c’est très important pour éviter que le scénario ne se répète. Pour éviter que votre fils ne reproduise ce que son géniteur vous a fait, pour éviter qu’une autre fille subisse ce que vous avez vécu.

À toutes les filles qui se sont vu imposer une grossesse non désirée, ne vous sentez pas coupables de ne pas l’assumer. Pensez à vous reconstruire, à vous faire aider. Ne vous enfermez pas et ne vivez pas seule cette période difficile. Il y a des pays où la justice ne fait pas grand-chose au grand regret de tous. Des pays où s’il vous arrive malheur plutôt que d’en parler il faut se taire. Parce que tout est tabou. On met en avant la pudeur mais parfois c’est l’hypocrisie qui trime. Tais-toi, autrement le fils d’un tél ne voudra pas t’épouser. Double peine.

Vidéo : Conférence sur les violences sexuelles au sein de la communauté Comorienne.

À tous ces hommes qui brisent ces vies. On espère que vos actes vous hantent et que vous éprouvez ne serait-ce que des remords pour celles que vous avez détruit. Que vous comprendrez le jugement qui vous sera réservé pour votre crime. Personne ne souhaite voir un proche humilié mais si vous voulez avoir une idée du mal que celà leur fait (à ces femmes) et de l’impact que celà a dans leur vie, pensez à vos filles, à vos soeurs, à vos femmes. Je ne doute pas que le sentiment de rejet peut mener à une frustration. Mais il ne faut pas le prendre comme une atteinte à votre virilité. Il faut absolument savoir, comprendre que ce n’est pas parce que vous voulez, que l’autre veut aussi. NON c’est NON Et seulement OUI veut dire OUI.

À tous ceux et elles qui trouvent une raison à tout au point de justifier ces actes, apprenez à écouter les autres, les aider, plutôt qu’à les juger et les enfoncer. Personne n’est parfait dans ce monde mais chacun essaie de vivre au mieux. Peu importe la personne (bonne ou mauvaise selon vos critères) rien ne justifie une agression, un viol, un meurtre… Tout ce que vous ne voudrez pas pour vous, ne le souhaitez pas aux autres !

Je me permets de vous mettre le contact d’une jeune thérapeute que j’ai découvert ce jour (30 janvier 2020). J’espère qu’elle pourra vous aider si besoin. Elle fait une intervention sur la vidéo ci-dessus.

Ceci n’est que ma perception des choses N’hésitez pas à partager la vôtre. Je peux également publier vos histoires en anonyme si vous le souhaitez.

contact.lesaventuresdenas@gmail.com

À très bientôt.

NasYou.

Le poids de l’échec

En général quand une femme se met en quête de maternité, elle n’imagine pas les obstacles qui l’attendent. En effet, on s’imagine souvent que le fait de donner la vie étant un acte naturel, il est tout à fait logique d’y parvenir sans encombres. Celà dit, pour une raison ou pour une autre toutes les femmes ne sont pas destinées à devenir mères, ou du moins à avoir la chance de mettre au monde elles-mêmes leurs propres enfants. Je le sais, c’est très difficile de l’accepter.

Parfois on se fait un plan, un schéma à suivre étape par étape dans sa vie d’adulte pour parvenir à un accomplissement. Dans l’ordre des choses, l’idéal apparaît souvent comme suite: être stable financièrement, se marier, profiter de sa vie de couple et ensuite concrétiser tout celà en ayant des enfants pour entamer ce nouveau chapitre qu’est la vie de famille.

Nous y voilà, c’est le bon moment pour concevoir. On imagine déjà la décoration de sa chambre, son lit, la poussette sur laquelle on se voit le promener. Les difficultés liées à la grossesse et les insomnies qui y suivront ne sont pour l’heure pas notre priorité. On verra bien!

Mais voilà, malheureusement le temps passe mais rien à l’horizon, toujours aucun signe. Un petit coup au moral, puis on se dit que cela viendra. Entre temps, la pression commence à fuser, et l’entourage à s’interroger, à s’impatienter.

On se retrouve à fuir la vie sociale car on commence à être secrètement jalouse de ses copines qui annoncent à tour de rôle leurs grossesses ou l’arrivée précieux de leurs bébés et ce malgré le fait de savoir que c’est Dieu qui donne et que cela viendra pour toi seulement si cela doit arriver. On commence à éviter les appels des proches parce qu’on est fatiguée d’entendre la même chose à chaque conversion, « Mais alors c’est pour quand? Toujours pas? ». On s’isole car on se sent incomprise. On arrive à un point où on se met à douter de soi-même, de sa capacité à réussir à donner satisfaction à son désir. Ce désir qui finit par devenir une obsession. On est d’accord, cela ne doit pas être ainsi.

Parallèlement à la vie quotidienne privée et professionnelle, on se découvre un autre monde à l’heure où les autres dorment et rêvent peut-être: les forums. Notre petit jardin secret. Ces lieux dans lesqueles on peut en tout anonymat s’exprimer, poser des questions sans se sentir jugée, trouver des personnes vivant la même situation que la nôtre. Ces lieux dans lesquels on a pas peur de tomber sur ces personnes qu’on aime pourtant, mais qu’on cherche à éviter malgré tout. On découvre alors une nouvelle « famille ». On y parle des raisons qui peuvent expliquer ces difficultés, des solutions, des examens à effectuer, des astuces. On se soutient, on se conseille, tout ce dont on a besoin pour être rassurée.

Si je devais donner mon avis, je dirais qu’il faut faire attention à la manière de mener son combat. C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire mais c’est très important. Il ne faut pas finir par être l’ombre de soi-même. Finir en dépression et sombrer dans un burn-out infernal. Il ne faut pas oublier que notre conjoint vit les choses aussi mal que soi-même. La vie de couple ne doit pas être écartée au risque qu’elle ne finisse par éclater. C’est une aventure qui doit se vivre à deux et non l’un contre l’autre. Finir par arriver à son but en ayant tout détruit en amont ne présage rien de bon pour l’avenir.

Alors chères futures mamans, si vous êtes dans cette situation dîtes-vous que vous n’êtes pas les seules et que vous n’êtes pas seules. Que beaucoup de personnes sont là pour vous écouter et vous conseiller. Qu’il ne faut pas être fatalistes car le combat de la maternité réserve souvent des belles surprises. Dîtes-vous qu’être mère ce n’est pas seulement donner la vie, c’est vivre pour son enfant, l’aimer, l’éduquer, faire de lui une meilleure personne. Alors qu’il sorte de votre ventre ou de celui d’une autre, qu’il vienne naturellement ou avec l’aide de la science, le plus important c’est la vie que vous allez lui offrir. Le désir de maternité ne doit pas devenir une envie égoïste à des fins de parvenir à un accomplissement personnel.

Je souhaite bien du courage à toutes ces femmes qui n’abandonnent pas, mais qui n’oublient pas de vivre pour autant. Un enfant doit se faire dans la joie, et il faut être heureuse pour lui transmettre cela.

N’hésitez pas à partager vos expériences et témoignages en commentaires.

À bientôt!

NasYou.