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Intimement touchée

On dit que si notre action peut aider ne serait-ce qu’une personne, alors elle en vaut la peine. Mais serait-ce égoïste de vous dire que la première à qui ça aide de vous partager mes pensées, c’est sans doute moi.

Les filles, je vous ai entendu quand vous m’avez dit que ça vous fait du bien de me lire. Alors avançons ensemble, dans la joie et la tristesse. D’ailleurs, n’hésitez pas à me raconter vos histoires, si bien sûr vous souhaitez les partager et peut-être vous aider à votre tour.

Le temps du constat

Pour aujourd’hui, je vais vous parler de mon ressenti actuel sur ma vie de maman. Plus particulièrement de ma relation avec mon fils. À l’instant où j’écris ces quelques mots il dort dans mes bras. Je pourrais le porter ainsi jusqu’à pas d’heure s’il en ressent le besoin. Moi je le ressens.

Voilà déjà 18 mois que notre aventure a commencé. 9 mois passé dans le stress et la peur de le perdre. 9 mois pendant lesquels je me demandais quelle genre de mère j’allais devenir. Mais je réalise que ces choses là ne se prévoient pas. Elles s’apprennent avec le temps. On s’adapte, à lui, à nos propres capacités, à nos proches. Autrement dit dit, c’est tout notre environnement qui le détermine.

Pendant 7 mois c’était mon pied sa poussette. Quasiment du lever au coucher c’était nous deux. Bien sûr il y a son père, notre famille, mais je vous parle là de notre relation mère-fils. En allaitement exclusif depuis sa naissance, je me sentais utile, presque indispensable à son bien être, à sa survie. Mais c’est avoir tord et se donner du pouvoir que de penser qu’une personne, même notre propre sang puisse dépendre de nous à 100%.

Une déchirure nécessaire

Cela fait déjà deux mois que mon petit soldat a commencé à découcher. Il a la chance d’avoir ses grands parents à proximité, alors il en profite, eux aussi. C’est tellement beau et touchant de constater l’amour qu’ils lui portent. Cet attachement à ce petit être qu’ils ont tant rêvé avoir dans leurs bras. L’aventure était longue et difficile mais seul le résultat compte n’est-ce pas?

Je disais, deux mois qu’il fait des allers-retours. Deux mois qu’il a donc commencé à prendre du lait infantile. Nous avions introduit sa diversification alimentaire depuis ses quatre mois. Ce n’était donc pas compliqué pour lui de ne pas avoir pour seule nourriture la délicieuse tétée de sa petite maman. En effet, ce n’était pas difficile pour lui. Non. Mais ça l’était beaucoup pour moi. J’avais beau lui tirer son lait, ce n’était plus la même chose. J’ai eu l’impression que notre complicité était mise à mal. Vous pensez peut-être que j’exagère mais non. Ceci dit, quand il me voit il sursaute, me sourit, se dirige vers moi, alors ça me rassure.

Oui, ça me rassurait jusqu’à ce que je réalise brusquement que ça y est. L’inévitable est déjà arrivé. Plus de lait, il n’en ressent plus le besoin. Bon il faut dire qu’il mange de bons petits plats (pas si bons pour nous les grands). Mais plus sérieusement, j’ai l’impression que le cordon a été coupé une deuxième fois et ça m’a profondément touché. Mon bébé est sevré.

J’avais arrêté de travailler car mes horaires ne correspondaient pas vraiment à ma nouvelle vie de jeune maman. Parce qu’il était indispensable pour moi d’être présente pour mon fils. Parce que je ne voulais pas non plus perturber le bon fonctionnement de mon lieu de travail, preuve en est d’ailleurs que personne n’est indispensable. Mais maintenant qu’il n’a plus besoin de moi H24, du moins pas autant qu’à ses premiers mois, c’est moi qui suis perturbée.

Une grosse remise en question

J’ai l’impression que ma vie a perdu son sens, je me cherche. Ce temps que je n’avais pas avant, je ne sais pas quoi en faire maintenant. J’ai tellement de projets pourtant, mais par où commencer? J’ai besoin d’occuper mon esprit, mais par dessus tout me sentir utile. Travailler pour travailler n’est pas ma meilleure option je le sais. Alors il va falloir se bouger rapidement si je veux éviter la dépression. Mais ne suis-je pas déjà plongée dedans ? Ne suis-je pas dans le déni ? Vous l’aurez constaté, ça fait beaucoup d’interrogations. Sans doute la peur d’échouer, de ne pas faire ce qu’il faut.

Et vous les filles ? Comment avez-vous vécu votre séparation avec votre bébé ? Que ce soit pour retourner au boulot ou pour d’autres raisons. Arrivez-vous encore à ressentir cette émotion de votre première rencontre ? Comment gérez-vous ce rôle de maman? Je dis les filles en réalisant qu’on ne parle pas assez des supers papas.

Parfois je le regarde avec une pointe de nostalgie. Il a grandi si vite mon petit soldat. 9 mois, le temps qui a été le nôtre. Et maintenant 9 mois que c’est nous 2, non pas contre le reste du monde, mais avec lui. On dit qu’aimer c’est savoir laisser partir, moi je dis que t’aimer c’est laisser chacun t’aimer à sa manière, te porter, partager avec toi ces moments qui seront tes (beaux) souvenirs de demain.

Je remercie Dieu de nous permettre de te voir grandir en famille, mon fils, ma chair. Ta seule présence doit suffire à me motiver pour t’offrir le meilleur. Je t’ai voulu et tu ne m’a rien demandé. Alors j’espère ne pas te décevoir et plus fortement, que tu m’aimeras autant que je t’aime. Mon champion, futur grand frère…

Amicalement,

NasYou.

Nos premiers pas, nos premiers mois.

Sans une longue introduction je suis prise d’une envie de m’exprimer, d’écrire ce que je ressens à cet instant. Et c’est en m’adressant à mon petit garçon que je regarde dormir que je le fais.

Je t’écris ceci comme pour me rappeler de ce temps. Pour le jour où j’aurais oublié les détails de nos débuts. Tu dors pendant que je rédige ceci. Une larme coule sans que je n’en connaisse la raison. Mais je sais qu’elle doit être belle car je n’ai mal nul part.

Mon bébé, mon petit soldat. Le temps est passé si vite tu sais. Je me revois encore sur ce lit de la maternité. 24h pendant lesquelles je n’ai fait que m’inquiéter. Mon col s’ouvrait à peine, plus le temps passait et plus j’avais mal. Alors j’ai fini par craqué je te l’avoue. Au bout de 8h de douleur, j’ai fini par la prendre, la fameuse péridurale. Je rêvais pourtant d’un accouchement naturel… Mais non, je n’ai pas échoué car tu es là. Grâce à Dieu nous en sommes sortis indemnes.

Oh non je n’ai pas oublié. Quelques cicatrices te caractérisent c’est vrai. Oui, car après plus de 30h pendant lesquelles tu as hésité à sortir, tu as enfin décidé de venir à moi, à nous. Mais tu as pris un tél élan qui t’a fait perdre beaucoup d’énergie à la ligne d’arrivée. Alors la belle équipe qui m’entourait a su réagir au bon moment. Quelques cuillères (qu’on appelle forceps dans le langage des grands) t’ont cueilli. Ainsi tu as quitté ton habitat pour rejoindre ce monde. Ce monde qui j’espère te conviendra, et te laissera de beaux souvenirs de ta vie ici bas.

Mais pourquoi ai-je une autre larme qui s’invite ? Oh mon fils. Il est peut-être trop tôt pour le dire mais tu grandis si vite. Je passe toutes mes journées avec toi depuis ce lundi là. J’ai pourtant l’impression d’avoir manqué une étape. Je ne dors pas quand tu dors comme je devrais le faire. Est-ce la peur qu’il t’arrive quelque chose qui m’effraie? J’imagine que les jeunes mamans passent par cette appréhension à un moment donné. Mais il faut bien que je me repose pour ensuite bien profiter de nos moments à deux.

Voilà que maintenant tu veux déjà t’asseoir, te tenir ton biberon. Voilà déjà que tu veux parler à tél point que ta voix j’en ai fait une sonnerie. Peut-être dans ton langage me dis tu des choses mignonnes. Même si j’ai parfois l’impression que tu me cries dessus aussi. Cela dit ton beau sourire m’apaise. Oui, tu souris très souvent, parfois même dans ton sommeil. J’aimerais tellement voir ce que tu vois, avoir ton innocence…

Enfin voilà… Dans peu de temps je dois reprendre mon activité professionnelle. Je me demande encore ce que je vais faire, comment je vais vivre notre séparation. M’occuper de toi est mon plus beau travail sache-le. Me pardonneras-tu pour mes absences ? Je l’espère car c’est maintenant pour toi que je donnerai tout de moi.

Tu dors encore, et je suis toujours là. Remplie d’inquiétudes, à me demander ce qui sera bon pour toi. La peur de t’abandonner, de rater des moments privilégiés. J’espère malgré tout être une mère à la hauteur. À la hauteur de mon désir de t’avoir, à la hauteur de tes attentes (sans exagérations n’est-ce pas). Allez, je vais essayer de fermer l’oeil car dans peu de temps tu vas réclamer ton tété puis rester éveillé jusqu’à pas d’heure. Je vais te supplier de te rendormir et tu me riras au nez. Eh bien je n’avais qu’à dormir quand tu dormais…

Vous est-il déjà arrivé de remettre toute votre vie en question à l’arrivée de votre enfant ? Au sens que vous voulez lui donner…etc.

Amicalement.

NasYou.

Ma Grossesse Extra-utérine

Bonjour mesdames. J’espère que vous allez bien et que vous tenez bon dans cette belle démarche que vous entreprenez et qui s’avère néanmoins, parfois difficile. Nous avons déjà évoqué le désir de maternité sur les articles précédents que je vous invite à lire également: Désir de maternité et le poids de l’échec.

Dans mon propre parcours j’ai pu me rendre compte à quel point beaucoup de femmes souffrent lors de cette quête de maternité. Beaucoup aimeraient avoir des enfants qui ne viennent jamais et d’autres qui ne les désirent pas dans l’immédiat les ont. Il n’y a pas à ce demander pourquoi elle et pas moi? Chaque femme est différente et chacune son destin. J’ai donc décidé de vous partager mon expérience qui ressemble peut-être à la vôtre. Peut-être que des personnes qui me connaissent ou de ma communauté jugeront celà impudique, mais c’est bien parce que d’autres femmes ont parlé que j’ai su à quoi m’attendre et comment l’appréhender. Alors si je peux à mon tour en faire de même à travers ce partage, ce sera déjà une victoire.

Mon désir de grossesse

L’aventure a commencé il y a plus d’an et demi. On espérait que cela vienne rapidement et sans encombres comme beaucoup de couples, mais chaque mois s’accompagnait d’une nouvelle déception. On dit qu’il faut commencer à s’inquiéter après un an d’essai mais ça c’est pour les plus patientes j’imagine. Mon conseil les futures mamans, c’est de consulter bien avant pour vous assurer que tout va bien et anticiper les éventuels traitements si problème il y a. Il existe beaucoup de sites spécialisés qui traitent de ce sujet et vous aident à y voir plus claire. Cliquez ici pour en savoir plus sur l’examen de préconception.

Je n’ai jamais autant été à l’hôpital que pendant cette période. C’est tellement fatiguant, épuisant moralement et physiquement. Mais c’est pour la bonne cause il faut tenir le coup. Je souligne aussi le fait est que parfois il y a des diagnostics et des résultats qui peuvent s’avérer faux, il ne faut pas hésiter à demander un second avis pour s’en assurer. Je sais que c’est frustrant d’apprendre des mauvaises nouvelles pendant cette quête, mais encore une fois, si vous êtes déterminée à aller au bout de votre démarche vous tiendrez le coup. Cependant, il faut extrêmement faire attention à ce que ce désir ne vienne pas briser votre couple. C’est très important de vivre cette aventure à deux. Messieurs si vous passez par là retenez bien ça s’il vous plaît. Aidez vos femmes, conseillez-les et rassurez-les. Nous savons qu’il y a des pays où avoir du mal à enfanter est source de séparation et de divorce. C’est une pression supplémentaire que de penser que celà puisse nous arriver pour cette raison. Moi j’ai la chance d’avoir un mari qui est à l’écoute et qui m’aide beaucoup psychologiquement (merci à toi si tu me lis).

Pour revenir à mon cas, je ne peux pas compter le nombre d’allers et retours entre la maison/le travail et l’hôpital. Le dernier examen, une hystérosalpingographie, s’est plutôt voulu rassurant. Mon gynécologue m’a laissé partir en me disant que tout allait bien, qu’il ne restait plus qu’à attendre. Oui, quel soulagement. L’espoir qui commençait à s’éteindre s’est ensuite ravivé.

Comment j’ai appris ma grossesse?

Un mois après cet examen je découvrais qu’il était là. C’est anecdotique, mais mon dernier cycle coïncidait avec la création de ce blog, qui devait à la base parler de maternité. Ce jour-là j’ai décidé comme souvent de faire un test de grossesse, mais cette fois sans m’attendre à une bonne nouvelle. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais plutôt sereine. Peut-être parce que j’en avais tellement fait que je m’étais habituée à cette forme de défaite. J’étais au téléphone avec ma mère, quand tout d’un coup j’ai eu comme une absence. Je voyais apparaître cette 2ème ligne très pâle, je n’en croyais pas mes yeux. D’ailleurs petite parenthèse les filles, arrêtez de vous embêter à acheter des tests hyper cher pour rien. En grande surface on y trouve à moins de 2€. Confirmez ensuite avec une prise de sang (PDS). Ici celui que j’ai utilisé par exemple.

Teste positif 15dpo. Crédit NasYou

C’était la première fois, enfin elle était là. Je ne voulais pas me faire de fausse joie, alors je n’ai rien dit à mon mari. Ce n’est que 3 jours plus tard, après avoir fait d’autres tests entre temps et m’être bien assurée que oui, j’étais bien enceinte que j’ai annoncé la nouvelle. On cherchait déjà son prénom, vous imaginez peut-être notre état à cet instant. On avait prévu d’attendre les 3 premiers mois pour faire la surprise à tout le reste de la famille.

Ma grossesse extra…

Quelques jours après cette avoir découvert cette merveilleuse nouvelle, j’ai senti que ça n’allait pas. Vous l’avez compris, la joie fut très courte. Nous avons à peine eu le temps de l’annoncer à nos mamans que les complications ont commencé. Sans trop rentrer dans les détails, je me suis très vite retrouvée aux urgences. Après une semaine de contrôle, le verdict est tombé. Il s’agissait bien d’une grossesse extra-utérine (GEU). Pour celles qui ne savent ce dont il s’agit, c’est lorsque l’ovule fécondée s’implante à l’extérieur de l’utérus, plus généralement dans les trompes de Fallope.

« Une grossesse extra-utérine ne peut être menée à terme normalement et nécessite une intervention d’urgence. La femme doit se faire injecter un médicament ou subir une chirurgie pour retirer l’œuf mal implanté. » Cliquez ici pour plus d’informations sur sa prévention et ses traitements médicaux.

Pour ma part, étant donné qu’on l’a diagnostiqué assez rapidement, c’est la solution de l’injection de Methotrexate qui a été retenue pour arrêter la croissance des cellules embryonnaires et ainsi stopper la grossesse. J’étais à 6SA (semaines aménorrhées), donc 1 mois de grossesse. Il faut savoir qu’il existe plusieurs raisons pouvant mener à une grossesse extra-utérine comme par exemple un tabagisme important, des IVG répétées, une anomalie des trompes… Mais elle peut aussi arriver sans raison particulière, et apparemment je serais plutôt dans ce cas.

Voilà mon expérience les filles. J’aurais bien sûr aimé que ce soit plutôt une grossesse extra-ordinaire, mais il faut dire que ce n’était pas le bon moment pour moi. J’ai eu mal, c’est normal. Ne pas avoir la chance de voir cet être grandir en moi. Mais je l’ai pris comme une épreuve de la vie et je continue d’y croire. Ce sera pour la prochaine fois. Il faut relativiser, la vie continue. J’ai eu le temps de mon arrêt maladie pour le réaliser. Et comme on dit: « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. »

À toutes les futures mamans, continuez le combat. Mais avant tout n’oubliez pas de prendre soin se vous, car plus vous êtes en bonne santé physique et psychologique, plus vous mettez les chances de votre côté.

À toutes celles qui ont peur d’être jugées par la société et les proches, sachez que le plus important, c’est vous. Comme je vous le dis plus haut, allez consulter par précaution et ensuite laissez la nature faire les choses. Si votre mari décide d’aller voir ailleurs parce que vous éprouvez des difficultés, au lieu de vous soutenir, eh bien laissez-le partir et arrêtez de culpabiliser. Ce sera dur pour vous, rien n’est facile, mais vous finirez par trouver celui qui vous comprendra, qui sera patient, et avec lequel vous bercerez votre enfant. Oui, car je l’espère pour vous, il viendra.

Retrouvez l’article en version vidéo sur ma chaîne YouTube Nanas.

N’hésitez pas à partager vos témoignages et expériences.

À très bientôt.

NasYou.

Le poids de l’échec

En général quand une femme se met en quête de maternité, elle n’imagine pas les obstacles qui l’attendent. En effet, on s’imagine souvent que le fait de donner la vie étant un acte naturel, il est tout à fait logique d’y parvenir sans encombres. Celà dit, pour une raison ou pour une autre toutes les femmes ne sont pas destinées à devenir mères, ou du moins à avoir la chance de mettre au monde elles-mêmes leurs propres enfants. Je le sais, c’est très difficile de l’accepter.

Parfois on se fait un plan, un schéma à suivre étape par étape dans sa vie d’adulte pour parvenir à un accomplissement. Dans l’ordre des choses, l’idéal apparaît souvent comme suite: être stable financièrement, se marier, profiter de sa vie de couple et ensuite concrétiser tout celà en ayant des enfants pour entamer ce nouveau chapitre qu’est la vie de famille.

Nous y voilà, c’est le bon moment pour concevoir. On imagine déjà la décoration de sa chambre, son lit, la poussette sur laquelle on se voit le promener. Les difficultés liées à la grossesse et les insomnies qui y suivront ne sont pour l’heure pas notre priorité. On verra bien!

Mais voilà, malheureusement le temps passe mais rien à l’horizon, toujours aucun signe. Un petit coup au moral, puis on se dit que cela viendra. Entre temps, la pression commence à fuser, et l’entourage à s’interroger, à s’impatienter.

On se retrouve à fuir la vie sociale car on commence à être secrètement jalouse de ses copines qui annoncent à tour de rôle leurs grossesses ou l’arrivée précieux de leurs bébés et ce malgré le fait de savoir que c’est Dieu qui donne et que cela viendra pour toi seulement si cela doit arriver. On commence à éviter les appels des proches parce qu’on est fatiguée d’entendre la même chose à chaque conversion, « Mais alors c’est pour quand? Toujours pas? ». On s’isole car on se sent incomprise. On arrive à un point où on se met à douter de soi-même, de sa capacité à réussir à donner satisfaction à son désir. Ce désir qui finit par devenir une obsession. On est d’accord, cela ne doit pas être ainsi.

Parallèlement à la vie quotidienne privée et professionnelle, on se découvre un autre monde à l’heure où les autres dorment et rêvent peut-être: les forums. Notre petit jardin secret. Ces lieux dans lesqueles on peut en tout anonymat s’exprimer, poser des questions sans se sentir jugée, trouver des personnes vivant la même situation que la nôtre. Ces lieux dans lesquels on a pas peur de tomber sur ces personnes qu’on aime pourtant, mais qu’on cherche à éviter malgré tout. On découvre alors une nouvelle « famille ». On y parle des raisons qui peuvent expliquer ces difficultés, des solutions, des examens à effectuer, des astuces. On se soutient, on se conseille, tout ce dont on a besoin pour être rassurée.

Si je devais donner mon avis, je dirais qu’il faut faire attention à la manière de mener son combat. C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire mais c’est très important. Il ne faut pas finir par être l’ombre de soi-même. Finir en dépression et sombrer dans un burn-out infernal. Il ne faut pas oublier que notre conjoint vit les choses aussi mal que soi-même. La vie de couple ne doit pas être écartée au risque qu’elle ne finisse par éclater. C’est une aventure qui doit se vivre à deux et non l’un contre l’autre. Finir par arriver à son but en ayant tout détruit en amont ne présage rien de bon pour l’avenir.

Alors chères futures mamans, si vous êtes dans cette situation dîtes-vous que vous n’êtes pas les seules et que vous n’êtes pas seules. Que beaucoup de personnes sont là pour vous écouter et vous conseiller. Qu’il ne faut pas être fatalistes car le combat de la maternité réserve souvent des belles surprises. Dîtes-vous qu’être mère ce n’est pas seulement donner la vie, c’est vivre pour son enfant, l’aimer, l’éduquer, faire de lui une meilleure personne. Alors qu’il sorte de votre ventre ou de celui d’une autre, qu’il vienne naturellement ou avec l’aide de la science, le plus important c’est la vie que vous allez lui offrir. Le désir de maternité ne doit pas devenir une envie égoïste à des fins de parvenir à un accomplissement personnel.

Je souhaite bien du courage à toutes ces femmes qui n’abandonnent pas, mais qui n’oublient pas de vivre pour autant. Un enfant doit se faire dans la joie, et il faut être heureuse pour lui transmettre cela.

N’hésitez pas à partager vos expériences et témoignages en commentaires.

À bientôt!

NasYou.

Désir de maternité

Version audio de l’article par Nanas & You

Du désir au combat

Qui n’a jamais rêvé devenir mère? Sûrement une femme qui ne ressent pas spécialement ce désir de maternité, qui ne souhaite tout simplement pas avoir d’enfant. Nos choix ne sont pas universels. Il n’est pas question de jugement.

Moi, comme vous peut-être, je l’imagine déjà dans mes bras, lui offrant tout mon amour, lui consacrant tout mon temps. Je m’entends déjà lui dire et lui répéter tendrement qu’il est ma raison de vivre alors que cela ne fait que quelques instants qu’il est là. Je l’imagine tous les jours, mon bébé.

Je n’ignore sûrement pas toutes ces nuits pendant lesquelles il pleurera sans raison, pendant lesquelles je n’aurai parfois pas la force de me lever, fatiguée à cause du manque de sommeil, des inquiétudes…, loin de là. Mais je sais qu’un simple sourire illuminant son doux visage me rappellera pourquoi je l’ai tant désiré.

Je le sais. C’est tellement plus facile de rêver, car oui, quelques fois le chemin qui mène vers l’aboutissement est long, voire très long. Et quand la dure réalité nous rattrape, le moral prend un coup. En effet, les enfants ne viennent pas forcement quand on le veut, ni même quand on le décide. Souvent ils aiment prendre leur temps, parfois ils n’arrivent tout simplement pas.

Cela fait déjà plus d’un an et demi qu’il est désiré. Peut-être 3 pour vous ou 5 pour d’autres. On passe par toutes les émotions. Vous voyez ce moment où vous êtes quasi certaine qu’il est enfin là, quand vous pensez ressentir tous les symptômes! On interprète alors le moindre changement, on est attentive au moindre détail. Les sites internet et les forums spécialisés deviennent nos meilleurs alliés, espérant y trouver des réponses et des témoignages qui nous rassurent. On y croit jusqu’à cet instant où l’on réalise pour la énième fois que « non, ce n’est toujours pas pour cette fois ». On se sent alors de nouveau privée de cette belle aventure qu’est de voir et sentir cet être qui grandit en nous.

Les plus courageuses relativisent en se disant que ce n’est peut-être juste pas le bon moment. Elles ont raison de continuer d’y croire car il faut malgré les déceptions rester optimiste. Et c’est reparti pour un nouveau cycle, le même combat avec l’espoir d’une meilleure fin. Quelle fin? Le plus beau des cadeaux pour une femme désireuse de donner la vie. Voir ce petit « + » , cette deuxième barre, ou ce petit smiley apparaître sur ce test dont on ose à peine regarder l’évolution par crainte d’une nouvelle déception, ce signe qui lance le début de l’aventure. Vous l’avez vécu, n’est-ce pas? Ou peut-être avez-vous vu des femmes de votre entourage le vivre. C’est tellement frustrant. Mais vous savez, il y a celles qui n’ont besoin que d’un seul essai pour y arriver et celles qui doivent patienter jusqu’à 10 ans voir plus pour vivre ce moment qui semble si magique. Le corps de chaque femme est différent, alors non, on ne désespère pas. Heureusement et on le sait, la médecine ne cesse d’évoluer et les différentes possibilités de conception donnent à chacune de nous une chance de vivre la maternité. Et ce même si on préfère secrètement que cela arrive naturellement.

Pour finir les filles, je voudrais vous dire que peut n’importe l’étape à laquelle vous êtes en lisant ceci, en essai, enceinte ou sur le point d’accoucher, souvenez-vous que vous vous apprêtez à mettre au monde un être cher qui est le fruit d’une volonté acharnée et qu’il mérite par conséquent votre attention mais plus que tout autre chose, il mérite tout votre amour. Vous êtes des femmes fortes, des battantes. Un grand Merci à toutes ces mamans qui n’ont jamais baissé les bras, ces Super-héroïnes du monde.

N’hésitez pas à partager vos expériences et vos conseils en commentaire.

A très bientôt.

Nasyou.