Futurs parents… un noble combat

[Depuis le mois de mars cet article attendait dans mes brouillons. Peut-être le temps de me reconstruire, de m’apaiser. J’apprécie beaucoup que les autres partagent leurs expériences pour nous aider et le fait de garder les miennes pour moi me frustre. Alors voilà, je le rends public, sans aucune modification. Bien sûr il s’en est passé des choses entre temps, mais ne vous inquiétez pas, on y reviendra plus tard ! Bonne lecture …]

Je ne pensais pas vous le raconter une troisième fois. Mais comme on dit, jamais deux sans trois. Je l’écris car c’est un peu ma thérapie. Extérioriser les choses pour mieux les accepter. Peut-être mes récits aident-ils d’autres femmes en quête de maternité. Ça les soulage peut-être de savoir qu’elles ne sont pas seules. Je peux vous le confirmer Mesdames, nous ne sommes pas seules.

Il a fallu me remettre de mes deux derniers échecs de grossesse. Ce n’était pas toujours facile, mais avec le temps on accepte, puis on espère de nouveau. On y croit jusqu’au jour où l’on aperçoit encore une fois le bout du tunnel. Que ce soit clair, je ne suis pas là pour me plaindre chers lecteurs, sinon plutôt vous faire garder espoir. Je vous raconte juste le récit de mon combat, de même que je lis souvent ceux des autres, les vôtres peut-être.

Ça faisait exactement 6 mois depuis ma dernière grossesse. Entre temps je cherchais à mettre toutes les chances de mon côté pour concevoir. D’une part m’assurer en poursuivant les examens, que tout allait bien et d’autre part continuer de prier le Bon Dieu pour qu’il nous accorde un enfant pieux, en bonne santé. Je suis très bien réglée, alors croyez-moi que le 1er jour de retard je ne l’ai pas loupé. Mais je suis étonnamment restée patiente, jusqu’à J+4 avant de le faire. Vous le connaissez, ce petit moment de stress pendant lequel une deuxième barrière ou un + définit la suite de votre vie. Nous y étions. Au bout de 10 secondes à peine elle est apparue. Nous étions surpris, surexcités mais tout de suite très inquiets. La peur de revivre encore une fois cette déception que tout couple dans notre situation redoute tant. Je vous souhaite de ne jamais la connaître.

Aussitôt, je suis partie faire une prise de sang qui s’est avérée rassurante : taux correspondant à une grossesse évolutive. Waouh. Pouvions nous espérer mieux ? Puis tout s’est enchaîné. Une première écho précoce pour potentiellement détecter une Geu. Ça n’en était pas une. Puis deux semaines plus tard, une autre moins rassurante. À 7Sa + 3 (soit plus de 5 semaines de grossesse), l’embryon n’était pas visible, mais pire encore, absence totale d’un battement de coeur. Je ne vous cache pas mon désarroi. Au fond de moi je savais que c’était fini. J’ai malgré tout apprécié la franchise de mon gynécologue. À quoi bon mentir? Je revois encore le visage de mon époux, décomposé et attristé. Oui mesdames, parfois nous avons tendance à penser que nous sommes les seules à souffrir et pourtant. Quand ils sont autant engagés que nous dans ce combat, ils souffrent en silence pendant qu’ils nous rassurent, essuient nos larmes.

Dès mon retour de l’hôpital je me suis faite à l’idée. Non, je n’ai pas abandonné sans raison. Depuis quelques temps je ne ressentais plus la fatigue du début, je n’avais pour être plus claire, (plus) aucun symptôme de grossesse. Alors oui, bien sûr j’ai passé en revue tous les forums possibles concernant ce sujet pour confirmer mes craintes. Et malgré l’optimisme de certains témoignages je n’étais pas pour autant rassurée. Une semaine plus tard, le verdict est tombé. Je n’étais pas surprise. La grossesse avait cessé d’évoluer. Peut-être depuis au moins 3 semaines. Oui c’est triste, mais ainsi va la vie.

Trois début de grossesse en un an, c’est le signe qu’il faut garder une lueur d’espoir. Il a donc fallu la faire évacuer. Il n’existe pas de solution moins violente pour se séparer d’un enfant, du moins de ce qu’il aurait pu devenir. Il m’a suffit d’un comprimé pour m’en défaire et il me faudra sûrement des mois pour revoir de nouveau cette 2ème barre. Aujourd’hui je vais bien, physiquement mais surtout psychologiquement. Si je prends la vie du bon côté, je respire. Ce qui est déjà très précieux de nos jours.

Je sais que ce n’est pas facile de relativiser les choses, de les prendre avec légèreté. Mais le temps qu’on passe à se morfondre on se fait du mal, je l’ai vécu. Notre entourage en pâtit et une sorte de barrière s’installe. On devient aigrie, jalouse des plus chanceuses, bref rien de positif. N’hésitez pas pour autant à vous lâcher un moment pour extérioriser tout ça, à vous confier, à le raconter. Surtout n’ayez nullement honte de vous, c’est la nature. Ce serait presque prétentieux de penser que tout est de votre faute.

Je vous souhaite bien du courage, mesdames, messieurs. L’avenir est imprévisible, alors ne cessez pas d’y croire. Bb1, bb2 ou bb5, il viendra en temps voulu. Pour ma part j’ai honoré malgré moi l’expression jamais 2 sans 3, j’espère que la 4ème ce sera pour vous annoncer qu’il ou elle est dans mes bras.

Affectueusement,

NasYou.

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